Chapitres

  1. 1
  2. 2
  3. 3
  4. 4
  5. 5

Ancien Testament

Nouveau Testament

Lamentations 4 La Bible en Français Courant (FRC97)

Les horreurs du siège de Jérusalem

1. Comment l’or si brillant,le métal si beau, a-t-il pu se ternir ?Comment les pierres qui t’étaient consacréesont-elles pu s’éparpillerà tous les coins de rue ?

2. Comment les enfants de Sion,eux qui valaient leur pesant d’or,peuvent-ils être estimésau prix d’un simple pot de terre ?

3. Même les chacals ont l’instinct maternelet allaitent leurs petits.Mais mon peuple est une mère inhumaine,comme l’autruche dans le désert.

4. De soif, les nourrissonsont la langue collée à leur palais.Les jeunes enfants réclament du pain ;personne pour leur en offrir une bouchée.

5. Ceux qui se nourrissaient de bons morceauxtombent d’épuisement dans les rues.Ceux qu’on avait élevés dans le luxefouillent à pleines mains les tas d’ordures.

6. Les torts de mon peuple sont plus grandsque les fautes des gens de Sodome,qui fut bouleversée en un clin d’œilsans qu’on ait eu le temps de réagir.

7. Les princes avaient plus d’éclat que la neige,leur teint était plus blanc que le laitet leur corps plus rose que le corail.Leurs veines évoquaient le bleu du saphir.

8. Ils paraissent maintenant plus noirs que la suie,on ne les reconnaît plus dans la rue.Ils n’ont plus que la peau sur les os,une peau sèche comme du bois sec.

9. Mieux valait succomber victime de l’épéeque mourir victime de la faimet dépériraffaibli par la disette.

10. Des mères, pourtant pleines d’amour,ont fait cuire elles-mêmes leurs enfantspour s’en nourrir,dans le désastre qui atteint mon peuple.*

11. Le Seigneur est allé au bout de sa fureur,il a déversé son ardente colère.A Sion, il a allumé un incendiequi en a dévoré les fondations.

12. Les rois de la terre ni personne au monden’auraient pu croireque l’ennemi vainqueur entrerait un jourpar les portes de Jérusalem.

13. Ce désastre est dû aux fautes des prophèteset aux crimes des prêtres,qui ont répandu dans la villele sang des vrais fidèles.

14. Comme des aveugles dans les ruesils avancent hésitants, souillés de sang.Il est interdit de touchermême à leurs vêtements.

15. Quand ils arrivent on crie :« Écartez-vous, ils sont impurs !Écartez-vous, n’approchez pas ! »Tandis qu’ils s’enfuientsans savoir où aller,les peuples étrangers déclarent :« Pas question qu’ils restentplus longtemps chez nous ! »

16. Le Seigneur en personne les a dispersés,il ne veut plus les voir.On n’a pas eu d’égards pour les prêtres,ni de respect pour les vieillards.*

17. Nos yeux continuaient à se fatiguer,à épier un secours qui ne venait pas.Nous avons attendu sans répitl’arrivée d’une nationqui n’est pas venue nous sauver.

18. On surveille nos pas :impossible de nous rendre sur nos places.Nous avons fait notre temps,notre fin est proche, elle est là.

19. Nos poursuivants sont rapides,plus que l’aigle dans le ciel.Ils nous pourchassent sur les montagnes,ils nous guettent dans les lieux inhabités.

20. Celui dont notre vie dépendait,le roi que le Seigneur avait consacré,lui dont nous disions : « Sous sa gardenous aurons notre place parmi les nations »,le voilà captif dans une fosse ennemie !*

21. Tu peux être ravie, population d’Édom,toi qui habites le pays d’Ous !Mais la coupe du jugementte parviendra à toi aussi !Tu t’y enivreras,tu te mettras toute nue !