3. Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont démoli tes autels. Et moi, je suis resté tout seul, et voilà qu’ils en veulent à ma vie.
4. Eh bien ! quelle a été la réponse de Dieu ? J’ai gardé en réserve pour moi sept mille hommes qui ne se sont pas prosternés devant le dieu Baal.
5. Il en est de même dans le temps présent : il subsiste un reste que Dieu a librement choisi dans sa grâce.
6. Or, puisque c’est par grâce, cela ne peut pas venir des œuvres, ou alors la grâce n’est plus la grâce.
7. Que s’est-il donc passé ? Ce que le peuple d’Israël cherchait, il ne l’a pas trouvé ; seuls ceux que Dieu a choisis l’ont obtenu. Les autres ont été rendus incapables de comprendre, conformément à ce qui est écrit :
8. Dieu a frappé leur esprit de torpeur, leurs yeux de cécité et leurs oreilles de surdité, et il en est ainsi jusqu’à ce jour .
9. De même David déclare : Que leurs banquets deviennent pour eux un piège, un filet, une cause de chute, et qu’ils y trouvent leur châtiment.
10. Que leurs yeux s’obscurcissent pour qu’ils perdent la vue. Fais-leur sans cesse courber le dos .
11. Je demande alors : si les Israélites ont trébuché, est-ce pour tomber définitivement ? Loin de là ! Par leur faux pas, le salut est devenu accessible aux païens, ce qui excitera leur jalousie.
12. Et si leur faux pas a fait la richesse du monde, et leur déchéance la richesse des non-Juifs, quelle richesse plus grande encore n’y aura-t-il pas dans leur complet rétablissement ?
13. Je m’adresse particulièrement ici à vous qui êtes d’origine païenne : dans la mesure même où je suis l’apôtre des non-Juifs, je me fais une idée d’autant plus haute de mon ministère
14. que je parviendrai peut-être, en l’exerçant, à rendre jaloux mes compatriotes et à en conduire ainsi quelques-uns au salut.
15. Car si leur mise à l’écart a entraîné la réconciliation du monde, quel sera l’effet de leur réintégration ? Rien de moins qu’une résurrection d’entre les morts !