9. Et lorsque je me dis :« Je veux oublier sa paroleet je ne parlerai plus en son nom »,il y a, dans mon cœur, | comme un feu qui m’embraseenfermé dans mes os,je m’épuise à le contenir | et n’y arrive pas !
10. J’ai entendu les propos menaçants | que profère la foule :« De toutes parts, c’est la terreur.Dénoncez-le ! crient-ils. | Nous le dénoncerons ! »Tous les gens qui étaient | avec moi en bon termesguettent ma chute :« Qu’il se laisse séduire,et nous aurons gagné ;alors nous le tiendrons | et nous nous vengerons de lui ! »
11. Mais l’Eternel est avec moi | comme un puissant guerrier ;ceux qui me persécutent | vont trébucher,et ils ne l’emporteront pas.Ils seront tout honteux | car ils ne réussiront pas.Leur honte sera éternelle, | on ne l’oubliera pas.
12. Toi, Seigneur des armées célestes, | tu éprouves le juste,tu vois le cœur | et le tréfonds de l’être :que je voie donc comment | toi, tu le leur feras payer,car c’est à toi | que j’ai confié ma cause.
13. Chantez à l’Eternel ! | Oui, louez l’Eternelcar il sauve le pauvrede la main des méchants.
14. Maudit soit à jamais | le jour où je suis né !Que ce jour où ma mère | m’a fait naître en ce mondene soit jamais béni !
15. Maudit soit l’homme | qui porta la nouvelle | à mon père, en disant :« Il t’est né un garçon »et qui lui a causé | une très grande joie.
16. Qu’il devienne semblable aux villesque l’Eternel a renversées | sans regretter sa décision !Que, dès le point du jour, | il entende des criset des clameurs | à l’heure de midi.
17. Car il ne m’a pas fait mourir | dans le sein de ma mère,qui serait devenue ma tombede sorte qu’à jamais | elle m’aurait gardé en elle !
18. A quoi bon être sorti de son seinsi c’est pour faire l’expérience | de la souffrance, | de la détresse,pour consumer ma vie | dans le mépris ?