5. La peste meurtrière | chemine devant lui,et la fièvre brûlante | marche à sa suite.
6. S’il vient à s’arrêter, | il fait vibrer la terre.Quand il regarde, | il fait sursauter les nations,les montagnes antiques | sont disloquées,et les collines | des anciens temps s’effondrent.Ses voies sont éternelles.
7. J’ai vu les tentes de Kouchân | réduites à néant ;les abris de Madian | tremblaient, épouvantés.
8. Est-ce contre les fleuves | que l’Eternel s’irrite,est-ce contre les fleuves | que ton courroux s’enflamme ?Est-ce contre la mer | que ta fureur s’exerce,pour que tu viennes ainsi | monté sur tes chevaux,et pour que tu bondisses | sur tes chars victorieux ?
9. Ton arc est mis à nu,tes traits sont les serments | que tu as prononcés. PauseTu crevasses la terre, | livrant passage aux fleuves.
10. Les montagnes t’ont vu, | et elles tremblent.Des trombes d’eau s’abattent,l’abîme se met à mugir,lançant bien haut ses vagues.
11. Le soleil et la lune | restent dans leur demeuredevant l’éclat | de tes flèches qui partentet la clarté | des éclairs de ta lance.
12. Avec colère, tu parcours la terre,tu foules les nations aux pieds | dans ton indignation.
13. Oui, tu t’es mis en route | pour délivrer ton peuple,et pour sauver ton roi | qui a reçu l’onction.Tu as décapité | la maison du méchant,et tu l’as démolie | de fond en comble. Pause
14. Tu transperces la tête | de l’ennemi | avec ses propres flèches,alors qu’il arrivait | comme un vent d’ouragan | dans le but de nous disperser.Déjà nos ennemis | se réjouissaient,comptant bien dévorer | l’opprimé en secret.
15. Tu as lancé | tes chevaux dans la mer,dans le bouillonnement | des eaux puissantes.
16. J’ai entendu cette nouvelle :j’en suis tout bouleversé.Mes lèvres balbutientet mes os se dissolvent,je reste là, tremblant.Puisque je dois attendre | tranquille, j’attendrai | le jour de la détresse,où l’ennemi | qui doit nous assaillir | attaquera le peuple.
17. Car le figuier | ne bourgeonnera plus,et il n’y aura plus | de raisins dans les vignes,le fruit de l’olivier | trompera les espoirs,les champs ne produiront | plus de pain à manger.Les moutons et les chèvres | disparaîtront de leurs enclos,les bœufs de leurs étables.
18. Mais moi, c’est à cause de l’Eternel | que je veux me réjouir,j’exulterai de joie | à cause du Dieu qui me sauve.
19. L’Eternel, le Seigneur, | c’est lui ma force :il rend mes pieds pareils | à ceux des biches,il me fait cheminer | sur les lieux élevés.Pour le chef des musiciens. A chanter avec accompagnement d’instruments à cordes.