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Sagesse 17:10-21 Bible catholique Crampon 1923 (BCC1923)

10. et ils mouraient de frayeur, se refusant à voir cet air auquel nul ne peut échapper.

11. — Car la perversité est craintive, condamnée qu'elle est par son propre témoignage ; pressée par sa conscience, elle s'exagère toujours le mal.

12. La crainte, en effet, n'est pas autre chose que l'abandon des secours qu'apporterait la réflexion.

13. L'espérance étant moindre au fond du cœur, on s'effraie d'autant plus d'ignorer la cause de ses tourments. —

14. Eux, pendant cette nuit d'impuissance, sortie des profondeurs du schéol impuissant, endormis du même sommeil,

15. étaient tantôt agités par des spectres terrifiants, tantôt abattus par la défaillance de leur âme ; car une épouvante subite et inattendue s'était répandue sur eux.

16. De même tous les autres, quels qu'ils fussent, tombant là sans force, étaient retenus comme enfermés dans une prison sans verrous.

17. Le laboureur, le berger, l'ouvrier occupé aux rudes travaux de la campagne, surpris par le fléau, étaient soumis à l'inévitable nécessité ;

18. car tous étaient liés par la même chaîne de ténèbres. Le vent qui sifflait, le chant mélodieux des oiseaux dans les rameaux épais, le bruit des eaux précipitant leur cours,

19. le fracas des pierres qui roulaient, la course invisible des animaux bondissants, les hurlements des bêtes féroces, l'écho se répercutant dans les cavités des montagnes, tout les faisait pâmer d'effroi.

20. Car tandis que tout l'univers était éclairé d'une lumière brillante, et se livrait sans obstacle à ses travaux,

21. sur eux seuls s'étendait une nuit pesante, image des ténèbres qui devaient les recevoir ; mais ils étaient encore plus à charge à eux-mêmes que les ténèbres.

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